VERS LE CENTRE DE LA BOLIVIE
La sortie de la ville de La PAZ restera un grand moment. Enorme mouvement de grève dans tout le quartier "d' El Alto" où était stationné Dorys.
Trois à quatre pneus au milieu de la route, des femmes assises dessus et voilà comment bloquer un carrefour. D'autres endroits, une foule plus compacte incite à faire demi tour.
La personne chez laquelle nous avions stationné notre véhicule ne nous garantissait pas que nous arriverions à sortir de la ville !!!!!! Et nous proposait même de ne pas hésiter à revenir....
Deux heures plus tard, à force de tourner et retourner dans tous les sens, d'éviter tout goudron et de passer dans des endroits improbables au milieu des poubelles, en suivant parfois des micros bus ou des fois en les précédant, faisant jusqu'a 2 ou 3 kilomètres dans un sens, avant de faire demi tour... A ajouter à cela un violent orage de grêle qui nous est tombé dessus, transformant les chemins que nous empruntions en une magnifique patinoire de boue.... nous avons réussi à sortir de la ville.
Les grèves, les manifestations sont un véritable sport national de la Bolivie. Tout est prétexte à manifester (C'est "marrant"... mais cela me rappelle vaguement un pays !!!!) Mais là, nous avons véritablement trouvé nos maîtres...
Le motif de la manifestation du jour était au sujet du manque de médicaments dans les centres de soins. Respect et aucun commentaire de notre part.
Mais il y a peu de temps, une autre manifestation avait bien bloqué le pays et le motif était relativement étrange.... La déprogrammation des Simpsons à la télévision locale!!!!!!
Nous sommes arrivés en ce moment dans la ville de SUCRE, la capitale constitutionnelle de la Bolivie.
Voici bien longtemps que nous avons vécu à moins de 3000 mètres d'altitude et même si nous sommes encore à plus de 2700, le climat est pour le moment tout à fait agréable, une moyenne de 25° dans cette ville.
Et puis n'oublions surtout pas que pour notre part, nous sommes au début de l'été et que le climat ne devrait aller qu'en s'améliorant dans les semaines et mois à venir.
Mais à la vue des routes que nous allons emprunter en Bolivie et des lieux où nous allons passer prochainement, nous ne risquons pas de ranger tout de suite les 'doudounes" pour affronter les altitudes.
La route pour venir à Sucre nous a donné un aperçu de ce que nous pensions bien rencontrer comme routes en Bolivie.
Sortie des grands axes, les routes deviennent rapidement des pistes.
Et même si l'axe que nous avons emprunté entre La PAZ et SUCRE sera sûrement une très belle route un jour (au vu des travaux...) pour le moment la partie médiane sur plus d'une centaine de kilomètres est un florilège de magnifiques paysages à déguster uniquement si l'on a un engin qui passe partout.
La route s'avérant plus longue que prévue, nous ferons une halte pour la nuit contre une petite maison.
Demande d'autorisation de bivouac puis échange de politesses, nous verrons ensuite arriver la grand mère qui se plaint de douleurs depuis la tête jusqu'au bout des orteils... et qui nous implore des médicaments...
Deux cachets de paracétamol et nous serons remerciés par un thé bien chaud et du pain.
(Bien entendu nous vous éviterons le moindre détail sur l'état des tasses en métal émaillé...) Pleine de thé, la couleur passait mais au fur et à mesure que nous pouvions voir le fond....
Non, j'ai dit que nous n'en parlions pas..... D'un autre côté, cela contribue à renforcer notre immunité.
La toilette du lendemain matin (le long de Little) sera pour une fois écourtée en raison de spectateurs appuyés à la rambarde du pont nous dominant et qui attendaient de voir la tête des "Gringos" au réveil...
Ils surveilleront nos moindres gestes dans la préparation du café et pendant le déroulement du petit déjeuner.
Une sensation d'être au zoo, mais pas du côté habituel du grillage.
Une autre particularité de la Bolivie: faire son plein en station. Notre premier plein s'est très bien déroulé dans une station débordée et qui a accepté de nous remplir le réservoir au tarif local soit 3.70 Bolivianos soit l'équivalent de 48 centimes d'euro le litre.
Deuxième et troisième stations : pas moyen de faire le plein mais nous orientant vers une quatrième qui accepte de remplir les réservoirs des plaques d'immatriculation étrangères. Mais à un prix multiplié par 3. C'est la règle dans ce pays.
Changement d'habitude pour moi, nous nous arrêtons même si nous n'avons qu'un quart du réservoir de consommé et nous allons sûrement suivre les conseils donnés par des locaux, d'acheter deux jerrycans et de demander à quelqu'un d'aller les remplir pour nous, ou de nous y rendre nous même en taxi.
Une adorable responsable d'un point visiteur, nous a même proposé de se rendre pour nous dans une station avec des jerrycans pour nous dépanner.
Ou une vision dans le rétroviseur de comment rendre service. Au milieu de nulle part, nous rencontrons toujours du monde. Dans le cas présent , deux hommes nous demandent de les véhiculer sur une vingtaine de kilomètres de piste en étant assis sur la "tool box" qui est fixée derrière la cabine.
Dans les nombreuses parties poussiéreuses, nous étions obligés de fermer les fenêtres.
A leur descente, je n'osais même pas regarder dans quel état ils étaient...
Nous avons en tout cas bien dû leur faire gagner au moins une demie journée.
Mais voici une nouvelle fois un pays où le temps n'a pas du tout la même valeur que dans nos contrées.
La réflexion d'un Marocain me revient en mémoire. "Vous les Européens, vous avez des montres... Nous les Marocains, nous avons le temps....."
En tout cas, Little a pour sa part eu droit à une toilette complète, dessus et dessous et il a bien dû perdre une dizaine de kilos entre la poussière et la boue collée.
Promenade dans les rues de Sucre que l'on pourrait qualifier de ville blanche avec tous ces bâtiments en plein centre ville.
Surprise dans le Parc Bolivar.
Oui c'est bien "tonton Gustave"" Eiffel qui est venu construire celle ci aussi.
A plus de 4000 mètres, il faut s'économiser et manger des feuilles de Coca.
Papy garde bien tranquillement 3 lamas et quelques moutons....
Pour ma part (et celle de Véronique...) je trouve que j'ai été sacrément bavard cette fois ci. Je tacherai de faire plus court la prochaine fois.....
A bientôt