DE CARTHAGENE DES INDES A LA CITE PERDUE
La légende de cette photo vous la trouverez un peu plus loin sur cette page si vous avez la patience d’aller jusqu’au bout …..
Après Bogota , nous nous sommes dirigés vers Carthagène des Indes. Un nom pareil ne peut que faire rêver.
Nous nous trouvons dans le Nord de la Colombie, sur la côte Caraïbe. Nous retrouvons chaleur, moiteur, et couleurs.
L’Espagnol avec un tel accent Créole, nous n’avions pas encore donné. Ils ne prononcent plus, par exemple, « agua » mais plutôt « aoua », le tout ramené à notre maîtrise de la langue proche du « mainate » nous augmente les plaisirs de la communication …..
Une citadelle composée elle-même de 7 fortins et une ceinture de 11 kilomètres de remparts protègent la vieille ville bâtie en 1533 qui fut pendant près de trois siècles un bastion du Royaume d’Espagne en Amérique du Sud.
Principal port de transit de tout l’or Aztèque et Incas, mais aussi un important centre de la traite des esclaves.
Une pure merveille que cette ville classée au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO.
Négociations sur le prix d’un Panama beaucoup moins cher que dans le pays du même nom.
Ils sont tombés d’accord.
Ou en d’autres termes, comment faire une réservation de billets d’avion au frais dans un parc grâce aux moyens de communications modernes.
Les lunettes ne sont pas pour faire plus intellectuel… C’est surtout que c’est écrit trop petit sur le téléphone et en plus en Espagnol…
Image choquante de bord de route au moment de notre transfert plus au Nord vers Santa Marta.
Récolte de sel marin au milieu des détritus, et dire qu’il y a des familles qui vivent là dedans
Et puis, il y a eu ceci… pour reparler de la légende de la photo de tête.
Dans la quantité de films et de reportages que nous avons enregistrés sur des disques durs, il y a entre autre un numéro de fin 2013 de l’émission de France 3 « faut pas rêver » sur la Colombie.
En regardant ce numéro dernièrement, nous avons pu revoir une partie de reportage sur « La Ciudad Perdida » et je m’étais bien promis de ne jamais participer à une telle expédition de malade…..
Une nouvelle fois, j’aurais du fermer ma « G »…..
Tout a commencé par deux heures et demi de 4X4 pour nous emmener dans la montagne de la Sierra Nevada (le pic Cristobal Colon culmine à 5775 mètres et est situé seulement à 42 kilomètres de la côte Caraïbe).
Nous resterons tout de même dans des altitudes tout à fait raisonnables.
Nous avons signé avec une communauté indigène, les WIWAS pour un trek de 5 jours.
Et nous voilà embarqués avec 6 jeunes d’âge moyen de 28 ans qui eux ont choisi de le faire en 4 jours….
En fait nous n’en avons que moitié plus qu’eux !!!!!
Et en avant pour une cinquantaine de kilomètres de marche.
Parties jungle.
Et parties plus arides.
Mais toujours dans des paysages de folie.
Notre premier guide Wiwa.
Même les mules en bavent.
Arrivée après deux heures et demie dans notre premier campement pour la nuit.
Vite, vite un bain pour récupérer du coup de chauffe.
Notre dortoir pour la nuit en hamacs.
Le mien était tout de même un peu petit et j’ai passé une bonne partie de la nuit à éviter de tomber….
Pas vraiment envie de cohabiter au sol avec des « trucs » qui rampent pendant la nuit.
Femmes Wiwas en train de fabriquer une mochila (petit panier extrêmement solide réalisé fibre de yucca.) et notre guide pour la suite, Rafaël.
Repas remarquablement charpentés, beaucoup de sucres lents et sucres tout court.
Réveil dès 5 heures pour partir au petit jour.
La femme et un des enfants de Rafaël nous accompagnent (et rapidement nous précédent) pour cuisiner les repas aux étapes.
Les réserves de nourriture sont portées par la mule.
Mais dans quel truc de « barjo » nous nous sommes embarqués !!!
Une succession de dénivelés comme celui-ci dans la jungle par plus de 30°….
Je vous laisse imaginer l’état dans lequel nous étions.
Pause déjeuner.
Traversée d’un village Kogis.
Une des quatre communautés indigènes de la Sierra Nevada.
Bon et bien c’est reparti pour une nouvelle ascension.
C’est local mais pas plus de deux personnes en même temps.
C’est bien par ici…..
Au petit matin du troisième jour, une nouvelle fois un réveil à 5 heures mais cette fois pour être les premiers à monter à la « Ciudad Perdida »
Le détail « qui tue » c’est la dernière ascension qui est composée d’un escalier de 1200 marches (ou plutôt pierres et bien entendu aucune n’est de la même hauteur que sa voisine).
Je commence à comprendre pourquoi, ils sont tout petits……
C’est sûrement pour pouvoir monter à quatre pattes….
Après les 1200 marches, un dernier effort de « grimpette »
Et voici notre récompense….
Nous aurons la chance inouïe d’avoir tout le site uniquement pour nous pendant 2 heures et demie.
La « Ciudad Perdida » a été découverte par des pilleurs de tombe en 1975 ; ils avaient découvert ce fameux escalier.
Merci Rafael de nous avoir communiqué quelques informations sur ta culture.
Regardez bien ce qu’il tient dans ses mains.
Le fameux « Poporo ».
Symbole de la virilité.
Alongueur de journée cet objet étrange ne le quitte jamais.
La base (partie marron) est constituée d’une sorte de calebasse remplie de poudre blanche… (Non ce n’est ce à quoi vous pensez même si nous sommes en Colombie…)
En fait c’est de la poudre de coquillage.
Il plonge le bâton dans la calebasse, en ressort un peu de cette poudre qu’il porte en bouche pour la mélanger aux feuilles de coca qu’il mâche continuellement.
Il frotte ensuite le bâton sur le col de la calebasse déposant les restes de poudre humide.
Dans la journée lorsque deux indigènes se croisent, ils ne serrent pas la main, mais plongent cette dernière dans le sac de l’autre pour en extraire quelque feuilles de coca.
Il nous en sera remis quelques feuilles à chacun (avec interdiction de les porter en bouche) pour faire une offrande avant de pénétrer dans la cité.
La culture de la coca est autorisée pour ces familles pour leur consommation personnelle.
Pour changer des hamacs, nuit dans des lits bat flancs.(Quoi, même pas de clim… )
Super, même des sanitaires… Et je peux vous garantir qu’ils furent appréciés…
Puis ce fut la redescente elle encore assez éprouvante.
Bien entendu, nos cinq jours prévus au début se sont transformés en 4 jours pour rester avec le groupe constitué.
Ce qui nous rassure c’est que les jeunes étaient dans le même état de fatigue et de sensibilité musculaire que nous.
Et même une petite fierté personnelle d’être félicités, tous les deux, par les jeunes d’avoir réussi.
La grande différence va surtout résider dans leur récupération qui sera plus rapide que la nôtre.
Difficulté de ce parcours mais quel bonheur d’y être arrivés.
La suite de notre périple s’oriente maintenant vers la ville de Medellin où nous allons rester 4 ou 5 jours.
Les deux « fracassés » Véronique « Tomb Raider » et Marcel « Indiana Jones » vous disent
A bientôt.